mardi 6 mars 2018

Coordination scolaire : une étape charnière dans le parcours de l'enfant.


Michaele (Michi) Arnaud-Leclerc est Coordinatrice scolaire au sein de l'EAJE (Etablissement accueil jeune enfant), Maison de l’enfant et SESSAD Frida Kahlo.

En 2009, Catherine Dupuis, directrice, crée le poste de coordinateur scolaire que Michaele occupe d'abord au sein de la Maison de l’enfant et depuis l’ouverture en 2016, au SESSAD Frida Kahlo. A l’origine de cette création de poste, il y a les difficultés rencontré au sein d'une école maternelle face au comportement parfois inadapté d'un enfant en inclusion, fréquentant par ailleurs la Maison de l’enfant.

Michi nous explique son rôle :

Je me déplace le matin dans les classes pour les enfants qui ont une notification de la MDPH pour le SESSAD Frida Kahlo afin de créer du lien entre les enseignantes, AVS (Aide Vie Scolaire), l’enfant et les parents. Je suis à l’écoute de tout le monde, observe, propose aux enseignantes et aux AVS des outils pour adapter leur façon de travailler avec les enfants du SESSAD.

Je peux aussi être aussi médiateur entre parents/enseignant/enseignant référent et entre AVS et enseignantJ’entretiens et je privilégie les liens existant et au besoin je les renforce. J’ai en charge quinze enfants entre deux et six ans. Le Temps scolaire varie pour chaque enfant. Certains fréquentent l’école deux demi-journées d’autres vont deux journées entières. La fréquentation dépend aussi de leur capacité d’adaptation, fatigue et de leur capacité à rentrer dans les apprentissages scolaires. Cet accueil se fait en complémentarité avec un accueil au sein de l’EAJE, et en fonction des prises en charge a l’extérieure (CMP, libéral ...)

Certains enfants sont déjà scolarisés quand ils arrivent au SESSAD, pour d’autres c’est un souhait des parents ou encore de l’équipe de l’EAJE /SESSAD, qui pense qu’une inclusion pourrait être bénéfique pour l’enfant et la propose aux parents. Le coordinateur de projet présente en présence de la psychologue le projet de l’inclusion aux parents pour avoir leur accord, et ensuite je me mets en lien avec l’enseignant référent du secteur de l’école pour organiser une rencontre avec la future école et tous les partenaires afin d'envisager le projet de la scolarité au mieux pour l’enfant.

Je fais un travail de coordination, c'est-à-dire que je me rends dans les classes, regarde, observe. Ensuite, en fonction de ce que j’ai vu, je suggère aux enseignants des axes, des approches en rapport avec la spécificité et les besoins de l’enfant : ses difficultés et ses points forts, ce sur quoi on peut s’appuyer pour avancer. Bien souvent ce n’est pas que les enseignants ne savent pas, c’est qu’ils n’osent pas. Je viens palier à cela, je rassure tout le monde dans sa pratique en donnant des pistes. L’inclusion repose à la fois sur la capacité à proposer et à s’adapter, à évoluer. 

Je participe avec le coordinateur de projet aux ESS (Equipe de suivi Scolarité) qui sont organisées par l’enseignant référent au moins une fois par an, ou plus si nécessaires. Le cadre de l’inclusion est défini par l’ESS (l’Equipe de Suivi de la Scolarisation) qui est adaptée aux besoins spécifiques de chaque enfant.




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Maira Gall