mardi 18 décembre 2018

Les Korrigans à Marcoussis

Le groupe des Korrigans a pu profiter de l’invitation de Stéphane Joudren pour passer une journée à Marcoussis, centre d’entraînement de l’équipe de France de rugby et assister au match opposant les Iles Fidji à la France. Lors de cette journée ils ont pu assister à divers ateliers. Peut-être les prémisses d’une possible participation au Challenge Inter-ITEP de rugby qui se déroulera du 14 au 16 juin à Chateauroux.



lundi 17 décembre 2018

Il était une fois ...

A l'occasion des 70 ans de la Mutuelle la Mayotte, la réalisatrice Marilou Peral est partie à la rencontre d'enfants et de professionnels pour nous faire découvrir l'histoire de cet organisme, depuis sa création en 1948.

lundi 10 décembre 2018

MAO et Djembés chez les Korrigans.




Mickaël, éducateur au sein du groupe des Korrigans propose cette année un atelier de musique assisté par ordinateur. Par ailleurs, il co-anime avec Marvin (éducateur) un atelier Djembés. Nous nous sommes entretenus avec les 2 professionnels.  

Mickaël : « Je suis parti du thème travaillé en classe avec Arnaud, leur professeur : La mythologie. J’ai demandé aux enfants de créer leur propre mythologie. Nous avons discuté et à partir de certains mots clefs que je proposais, une histoire originale est née. Je leur ai proposé après cela d’illustrer cette histoire, de faire des dessins, des grandes figures qui la peuple pour déployer l’imaginaire.

La seconde étape du travail est la création de petites boucles musicales (grâce à un logiciel informatique ?)  qui expriment les sentiments des enfants vis-à-vis de l‘histoire. Chaque enfant a sa musique. Une musique qui le satisfait.

L’étape suivante sera la lecture de l’histoire ainsi produite, avec en fond sonore les boucles musicales. Comme les enfants ne sont pas trop à l’aise avec le micro pour l’instant, nous faisons des petits jeux pour nous familiariser avec cet outil et ne plus être intimidé. Nous faisons des jingles de journal radio et nous nous écoutons ensuite pour aller vers une meilleure diction. L’objectif est aussi de les amener à faire attention aux mots qu’ils utilisent, qu’ils gagnent en confiance et se sentent valorisé.

Au final j’aimerais que les enfants s’enregistrent lors des ateliers cuisine ou lors d’autres activités. C’est ce que nous faisons déjà lors de l’atelier Djembés que Marvin anime. Nous enregistrons pour écouter ce que nous faisons et le corriger. Avec l’enregistrement on entend immédiatement les possibles manques de cohérence, ou les rythmes qui ne se suivent, la cacophonie.

Je défends une approche Ludo pédagogique et interdisciplinaire à travers la musique. Je pense que la musique peut résorber et désamorcer de nombreuses situations complexes ou tendues. »

Marvin :« Cet atelier vise à sensibiliser les jeunes à la musique, à une musique prise dans la tradition et la culture. Pour l’instant nous découvrons le Gwoka. Le Gwoka est une musique traditionnelle des Antilles. Cela veut dire le gros tambour. C’est un dérivé des musiques africaines et des musiques des esclaves. Généralement cette musique commente des moments de la vie quotidienne, mais elle peut être contestataire. C’est pour cela que pendant les années 60 elle a pu être interdite et les Lèwoze, lieux où les gens se réunissaient pour danser et jouer, fermés.

Ce que je cherche à faire à partir de cette musique, comme de toutes les musiques que nous étudierons au cours de l’année, c’est de développer la culture et les compétences musicales des enfants. Je veux aussi qu’ils apprennent à écouter la musique et s’écoutent eux-mêmes en passant à la pratique. Je leur demande donc d’écouter des morceaux, d’y être attentif et de tenter de les reproduire. Objectif premier : dynamiser la confiance en eux, en leur capacités et savoir relativiser en cas d’échec.

Dans le Gwoka il y a sept rythmes. Actuellement nous nous penchons principalement sur l’étude de quatre de ces rythmes :

- Le Toumblak
- Le Woulè
- Le Pajanbel
- Le Kaladja

Ce sont des termes créoles. Chaque enfant à un Djembé à sa disposition. Les gros Djembés produisent des sons graves et les petits des sons aigus. Ce qui veut dire qu’en fonction de son instrument on tient une place particulière, mais tous doivent suivre le marqueur, celui qui donne le rythme.

De pouvoir enregistrer avec Mickaël nous aide à trouver l’harmonie, à pouvoir faire ensemble et corriger nos erreurs parce que nous pouvons tout de suite nous écouter. »

© Le blog de la Mayotte
Maira Gall