mardi 27 mars 2018

Feuilleton historique, Les 70 ans de La Mayotte #1 : Le Coudray.


La Mutuelle La Mayotte fêtera cette année ses 70 ans. Nous avons donc décidé de vous faire partager les grandes étapes historique de sa création et de son développement. 

Le feuilleton de la Mayotte s’appuie sur le témoignage écrit et précieux, rédigé par un de ses instituteurs pionniers, M René Laborie, dont un des établissement porte aujourd’hui le nom. 

La Mayotte à cette année 70 ans. C’est en 1948 que son histoire commence, mais comme pour tous les grands récits, il y a un avant. Il y a un autre lieu d’où tout s’origine: Le château de Coudray, près de Chinon, au cœur de la Touraine. C’est dans ce château du 15 ème siècle qu’entre 1945 et 1947 se dessinent les prémisses de ce qui deviendra, bien des années plus tard, la Mutuelle La Mayotte.

Une centaine de garçons et de filles y vivent, partagés en groupes mixtes de 20 à 30 enfants. Nous sommes alors à la sortie de la guerre et l’on s’efforce d’organiser une vie collective joyeuse et sereine dans cette Maison d’Enfant de l’Entraide Française où le climat reste difficile. Les instituteurs tentent de dispenser des enseignements scolaires qui ne s’appuient pas sur une école traditionnelle fortement critiquée et prônent davantage une «éducation nouvelle».

Mais l’isolement, le manque de formation et l’ignorance des situations des enfants deviennent des entraves. Le travail se fait trop loin des réalités sociales auxquelles les enfants vont être confrontés, il faut réagir, proposer autre chose. L’idée est de créer un établissement proche des familles et permettant des approches thérapeutiques variées, complétant une éducation, développant l’acquisition de l’autonomie ; tout cela se conjuguant à une scolarité permettant des retours en milieu ordinaire. Déjà, à cette époque, une réflexion est menée pour accompagner dans les meilleures conditions des enfants présentant des situations familiales complexes, des difficultés scolaires et des retards moteurs. C’est dans cette perspective que le jeune directeur du Coudray, Fernand Cortez, trouve le moyen de transférer une partie de l’équipe sur un autre site, situé en région parisienne: Montlignon.

A suivre …

On a pu dessiner notre rêve.


Un entretien avec Lili (17 ans), Christopher (17 ans), Aly (16 ans), Cassandra (16 ans), Romain (14 ans), Anthony (20 ans), Déborah (15 ans), Abdeldader (16 ans), Bakary (16 ans).

La section Pro de l’IMPRO a poursuivi cette année le travail entamé depuis deux ans, avec Lionel (http://broucklionel.wixsite.com/brouckenvrac) pour présenter une BD au concours Hippocampe dans le cadre du festival d’Angoulême.

Si l’année dernière ils avaient remporté l’Hippocampe d’Or, ce ne fût pas le cas cette fois-ci (leur BD a tout de même remporté le deuxième prix !). Mais ce fût l’occasion de réaliser un séjour d’une semaine qui culminait par une visite de deux jours au festival de la BD, séjour financé par le Groupe LOURMEL. Ils nous parlent ici de cette activité et de cette expérience inoubliable.

-Pouvez-vous nous présenter l’activité Bande dessinée ?

Christopher : On a pris un mois pour faire la bande dessinée.

Aly : Avec Lionel est venu le lundi et le mercredi. Lionel c’est le dessinateur qui vient nous aider.

Lili : Nous faisons deux bandes dessinées, en deux  groupes. Ce n’est pas la même histoire.

Aly : Il y deux histoires différentes. Dans la première il y a un astronaute.

Romain : La deuxième histoire c’est avec des super héros et on parle de notre envie.

Aly : Moi c’était Hulk. Il voulait tout casser.

Romain : On travaille sur «J’ai envie de… », c’est le sujet. C’est nos rêves aussi.

Christopher : Mon rêve c’est d’être Cow-Boy et de sauver mes amis.

-Pourquoi réalisez-vous cette Bande Dessinée?

Romain : C’est pour l’Hippocampe. C’est un concours.

Christopher : On a gagné l’an dernier.

Déborah : Nous n’avons pas gagné cette année, c’était triste.

Aly : Mais on a gagné une fois.

Anthony: C’est pas grave.

Lili : Mais on a encore envie de faire le concours.

-Vous apprenez  quoi dans cette activité ?

Aly: le dessin.

Lili : A colorier dans le bons sens et à faire toujours le même geste.

Romain : On prend des idées et si ça plait pas, on refait.

-Justement, ça fait quoi de créer, d’inventer des histoires ?

Lili : Il y a beaucoup d’émotions et on apprend.

Aly : Ca apprend pour plus tard.


-D’ailleurs vous faites des visites d’institutions pour préparer plus tard, pour l’avenir, pour trouver le métier que vous aimeriez faire, pour avoir des idées de stages. Vous avez des idées sur ce que vous aller faire plus tard ?

Romain : Moi j’aimerai aller dans une école ou on travaille aussi, où on fait de la cuisine.

Aly : Comédien, mais pas en ESAT.

Anthony : Pour moi c’est trop dur, j’y arriverai pas.

Romain : Moi, j’ai un rêve, footballeur professionnel.

Cassandra : Moi, je ne veux plus devenir toiletteuse… Je veux travailler à la Mayotte pour plier le linge.

Sandrine, l’enseignante, intervient : C’est parce qu’elle aime le shopping (rires). 

Déborah : Moi je veux faire coiffeuse.

Bakary : Le travail, pour moi, c’est quand je serai grand.

Christopher : Policier pour sauver les gens et les aider.

Abdelkader : Pompier pour sauver les gens et éteindre les feux.

Lili : Mon métier de rêve c’est médecin, mais c’est trop dur. J’aimerais faire les plantes.

-Cette année vous êtes allés à Angoulême. Pouvez-vous nous dire ce que vous avez fait là-bas et quels sont vos meilleurs souvenirs de ce séjour ?

Anthony : Se promener.

Bakary : L’exposition avec Garfield.

Lili : L’exposition Fairy Tail où il y avait le petit chat.

Aly : Le restaurant.

Romain : Moi, c’est le grec.

Abdelkader : Il y avait la grotte.

Anthony : et les stalactites.

Christopher : Le dessin au restaurant. Nos visages faits par Lionel.

-Cette activité vous a permis de réaliser énormément de choses, mais quoi en particulier ?

Lili : On a pu dessiner nos rêves.


-Vous poursuivez maintenant un travail en peinture pour réaliser des fresques et avez entamé une activité théâtre. Pourquoi le théâtre ?

Aly : On est acteur. C’est pour faire rire les gens.

Au retour de ce séjour ils se sont attelés à un projet d’envergure : La création d’un pôle culturel. Si la BD est délaissée pour un temps, cela n’empêche pas le groupe de poursuivre une activité en art graphique, toujours avec Lionel. Il s’agit de réaliser de grandes fresques qui à terme seront exposées à l’extérieur. Une manière de s’inspirer du rallye Street Art réalisé pendant le séjour et de créer des œuvres éphémères amenées à subir les affres du temps. Elles représentent les jeunes et la vie à la Mayotte, c'est-à-dire des personnes qui travaillent ici où des figures importantes, comme l’âne Fripouille, mélangés à des personnages de BD.

Le pôle culturel s’articule autour de plusieurs axes dont certains on déjà été explorés ou commencent à l’être: le travail sur la BD, Les fresques, mais aussi le théâtre et des sorties de groupes, qu’elles soient culturelles ou à visées professionnelles. Le but est d’appréhender dans ses différentes dimensions la présentation de soi, que ce soit à travers l’exposition d’œuvres produites ou d’un travail sur le corps. L’activité théâtre est pour cela tout à fait pertinente. Elle est encadrée par Laure, comédienne, metteur en scène et intervenante de l’Association « comme un Théâtre ». (http://www.commeuntheatre.com/metteursenscene.html).

Un film sera réalisé pour la fin de l’année. La pièce ne sera donc pas présentée physiquement aux familles, elle sera filmée. L’idée d’un film est venue à l’issue d’une projection vue au cinéma de Beaumont, film réalisé par le SAJH de Persan. Cela permettra d’évacuer le stress et dans un premier temps d’éviter le trac d’une représentation en public, tout en se mettant en scène pour raconter une histoire dont ils sont les auteurs. Dans cette histoire les jeunes ont décidé de mélanger les références. Hannsel et Gretel avec les Men In Black avec Dupont et Dupond et Manon et Paola avec la Belle au Bois Dormant sans oublier le Grand Méchant Loup.

On voit ici que le travail effectué depuis des mois s’intrique pour se déployer à différents niveaux et que travailler sur un domaine constitue le prétexte pour explorer d’autres champs pouvant être en relation. Une activité se déployant autour de la BD peut permettre d’aborder l’avenir professionnel, un avenir imminent pour certains jeunes, et de bien différencier le rêve et le possible. Ils sont alors amenés à réfléchir sur la notion de métier de rêve et de métier possible en milieu protégé ou pas et commencer de réfléchir à différents lieux de stages. Pour cela certains vendredis ils se rendent dans des institutions pour les visiter. Ainsi, à L’ESAT La Montagne ils ont pu voir que différents métiers sont proposés en milieu protégé : Palefrenier, menuiserie, horticulture, relieur ... et même une troupe de comédiens avec le théâtre du Crystal.


mardi 20 mars 2018

Présentation du groupe « JEUX DE GROUPE ».



Je me présente, Elya ELISABETH, je suis psychomotricienne diplômée d’Etat. J’interviens à mi-temps au sein de la Maison de l’Enfant et du SESSAD FRIDA KAHLO à Villeneuve La Garenne. J’exerce également au sein de l’Accueil De Jour de l’IME LA DOUCETTE à Drancy (structure accueillant des adolescents et de jeunes adultes autistes).

Lors de mes temps de présence à la MDE et au SESSAD, je suis amenée à réaliser des prises en charge individuelles (dans le cadre du SESSAD) et/ou en groupe. La question des modalités de la prise en charge se discute suite à l’élaboration d’un projet thérapeutique adapté aux difficultés et aux capacités de chaque enfant. J’encadre plusieurs groupes thérapeutiques tels que l’atelier sensoriel, la piscine et le jeu de groupe. C’est autour de cette dernière activité que nous nous sommes particulièrement entretenus.

Le« jeu de groupe » s’est créé à mon arrivée,en collaboration avec l’équipe, suite aux diverses observations cliniques qui ont été faites en lien avec les pathologies rencontrées. Il s’est avéré pertinent de donner l’occasion à certains enfants des différents modules(spécifiquement les plus âgés et autonomes) de se réunir, afin d’interagir autour de jeux moteurs et cognitifs. Il faut également savoir que ces enfants, accueillis jusqu’à leur 6ème année,seront amenés à intégrer un autre environnement ou établissement avec d’autres jeunes.

Modalités du groupe :

Ce groupe est composé de six enfants (âgés de 4 à 5 ans et demi) présentant des troubles pouvant s’inscrire dans différents registres : psychique (comme l’autisme), génétique (trisomie), ou de type déficience intellectuelle. Le groupe est encadré en Co thérapie par trois professionnels : une éducatrice (Frédérique DEMEYER), un Aide Médico-Psychologique (Gaëtan RUBIO), une psychomotricienne (Elya ELISABETH). Les adultes sont présents pour répondre aux demandes spontanées des enfants, les accompagner et étayer leurs expériences, favoriser au maximum les échanges dans un plaisir partagé. Cet atelier se réalise dans une salle polyvalentequi est aménagée et préparée pour l’activité,tous les lundis matins de 9h30 à 10h15. La séance dure 45 minutes.

Objectifs du groupe :

-       Offrir un espace transitionnel, espace contenant les angoisses primaires ou archaïques,
-    Proposer un cadre sécurisant contribuant à l’inscription et au repérage dans le temps et l’espace

-       Favoriser le respect du cadre et des règles(fonction organisatrice et protectrice) ;

-      Soutenir les interactions entre les pairs et les adultes,afin de favoriser la différenciation entre soi et l’autre. A travers ces ajustements relationnels,le travail est centré sur la distanciation, l’acceptation des autres, l’apprentissage par les autres, le tour de rôle ;

-   Découverte de soi, constitution d’un « moi » mieux adapté à la vie sociale.En effet, ils s’identifient aux autres, en partageant comportements, émotions, sentiments, etc.

-       Favoriser la prise d’initiative, l’affirmation de soi ;

-      De façon plus générale, soutenir le développement global :

intégration du schéma corporel, motricité globale, équilibre, tonus, contrôle moteur, gestion de l’impulsivité

renforcement des capacités d’attention et de concentration

langage et communication

compréhension des consignes simples et complexes, mise en place de stratégies

expression et régulation des émotions

Moyens et déroulement de la séance :

Le jeu est un des outils ludiques pour bouger, apprendre, échanger, communiquer et évoluer. Mais il donne également à l’enfant des éléments clefs pour intégrer, se représenter, imaginer et créer. La médiation par le jeu constitue un détour pour la symbolisation.Parce « corps en jeu », l’enfant va ainsi nourrir sa pensée et se construire.

Le groupe se déroule en plusieurs étapes que les enfants retrouveront systématiquement à chaque séance. Ces étapes sont différenciées au niveau spatio-temporel, afin de bien séquencer le temps et l’espace.

La séance débute par le même rituel. Il leur est tout d’abord demandé de se déchausser à l’entrée de la salle.Une fois dans l’espace de jeu, les enfants comme les adultes se tiennent chacun debout dans un cerceau afin de se dire bonjour. Nous établissons un recentrage individuel à partir du schéma corporel en nommant, montrant et touchant les différentes parties du corps.

Nous proposons au maximum deux jeux qui varient en fonction des séances. D’ailleurs, certains enfants sont désormais en capacité de faire un choix ou de prendre l’initiative de proposer le jeu du jour. Cela leur permet ainsi, d’être acteur dans un cadre proposé. Les jeux sont les suivants : la chaise musicale (l’utilisation de coussins au départ a évolué vers les cerceaux) ; la statue (arrêt de l’ensemble du corps à l’arrêt de la musique) ; jeu du béret (à l’appel de leur prénom, les enfants récupèrent l’objet placé dans un cerceau au centre) ; tire à la corde ; jeu de ballon ou du parachute ; le jeu des émotions (ils dessinent, miment et devinent chaque expression), etc.

L’activité se termine par une ronde « dansons la capucine » ou « mon petit lapin ». Cela participe à nouveau à la structuration du temps afin d’annoncer la fin de la séance. Ce moment permet également d’aborder la question de la distance et de la proximité,(travail autour de la limite et du contact physique). Avant de rejoindre le groupe, nous proposons aux enfants un temps calme, afin de marquer la transition, le passage à un autre espace.



mardi 13 mars 2018

« La méduse atomique ».


Bobigny, préfecture du 93. 
Ici on prend le tramway.
Parfois on s'y promène, souvent on y va pour des questions administratives.
Cette fois, c'est à l'université qu'on vient. Pour rencontrer les étudiant.es et pour exposer nos œuvres.
On vous présente une exposition faite par les gemeurs et les gemeuses du territoire. L'expo est une façon de faire se rencontrer les GEM et les étudiant.es. Et une façon aussi de continuer à se rencontrer entre GEM. On s'est réunis plusieurs fois pour préparer cette exposition, pour se rassembler et rassembler les productions des différents lieux. Il y a une continuité entre les GEM, un lien qui s'est fait et qui perdure. L’exposition participe de cette continuité.
Les GEM ? On se demande ce que c’est cette association. « Groupe d'Entraide Mutuelle ». Des espaces pour se rencontrer, pour échanger et discuter. Des espaces de pour et de contre, de convivialité. On y fait des ateliers, des repas, on crée, on pense et on vit. On discute aussi des problèmes, les nôtres ou ceux des autres, finances, maladie, famille,... les problèmes du quotidien. Changer d'esprit, se vider la tête et la remplir dans un autre sens. On y rit et on y délire. On rafle des viennoiseries. Certains font des concerts.
Au GEM comme ailleurs, chacun son domaine, artistes ou observateurs. Chacune sa matière, couleur, son, image, sculpture, écriture,... En créant, on s'encourage on se motive. En regardant ce que l'autre fait, on donne des avis et on se centre sur ce qu'on fait. A la maison c'est pas pareil. La sensation d'être seul chez soi se transforme dans le groupe. Les coups de pinceau et de crayon évitent les coups de mou et de blues. Ca fait des ptites couleurs.
Mars 2018
GEM d'Arnouville, de Saint Denis, de Montreuil, d'Epinay-sur-Seine et de Bondy
A l’occasion des Semaines de la Folie Ordinaire

Du 15 au 23 mars : Exposition collective de plusieurs GEM de Seine-Saint-Denis
« La méduse atomique »

Université Paris 13 – Campus de Bobigny – Foyer de l‘Illustration
Du lundi au vendredi de 10h à 17h
Rencontre publique et création collective le 19 mars à 11h suivie d‘un vernissage à partir de 13h




Inauguration du GEM l'Ombragé 93 à Bondy.


INAUGURATION DU GEM L'OMBRAGÉ

158 rue Roger Salengro
93140 Bondy


Samedi 17 mars 2018
de 12h à 20h


Les Gemmeurs vous invitent à la joyeuse inauguration du GEM L'OMBRAGÉ.

Un moment pour se rencontrer, échanger, découvrir nos activités et partager.

Le repas est participatif : faites nous découvrir des mets d'ici et d'ailleurs !

12h Accueil et café 

13h Buffet/auberge espagnole 

16h-17h Discours /Présentation du GEM et des activités par les Gemmeurs

17h30 Unspoken words avec la slameuse poétesse Budirastagal

18h Apéro dînatoire en musique


Micro ouvert// ambiance musicale tous styles par DJ Cartash !



Venez nombreux et nombreuses !

Portrait Mayotte #3 : Joëlle.


Joëlle, déjà, c’est un sourire. Le premier que nous recevons lorsque nous franchissons la porte de l’accueil, parce que Joëlle, elle rayonne. Elle connait tout le monde, dispense une parole avenante pour chacun. Certains disent que c’est la grande prêtresse de l’organisationnel, d’autres qu’elle est un peu la mémoire de l’institution.

« A une époque le personnel mangeait avec les enfants. C’était une ambiance différente. D’ailleurs mes meilleurs souvenirs avec les enfants concernent les repas de Noël. Nous allions voir les décorations des pavillons. On ressentait la magie de cette fête même si on ne travaillait pas sur les groupes.  Je suis là depuis longtemps. Je suis arrivée le 1er février 1980.  Pendant 27 ans j’ai occupé le poste de l’économat et du standard. Il n’y avait pas de ligne directe, en plus de passer les commandes et de gérer les factures, je répondais aux appels.  Je pouvais avoir jusqu’à 100 appels dans la même journée. Maintenant je m’occupe des appels téléphoniques, je transmets les effectifs de la cantine, je réceptionne et gère les demandes de travaux, les indemnités journalières des salariés et les compléments d'assurance. Je n’aime pas rester sans rien faire. J’ai besoin d’être occupée. »

En effet, lorsqu’elle ne peaufine pas une peinture pour réaliser un nouveau porte manteau en bois, qu’elle ne travaille pas ses katas pour passer une 3 ème dan à sa ceinture noire de karaté, Joëlle dispense des cours de cette même discipline. Alors vous, qui vous présentez à l’accueil, soyez prévenu ! Joëlle est un amour (mais ceinture noire de karaté, tout de même).





mardi 6 mars 2018

Coordination scolaire : une étape charnière dans le parcours de l'enfant.


Michaele (Michi) Arnaud-Leclerc est Coordinatrice scolaire au sein de l'EAJE (Etablissement accueil jeune enfant), Maison de l’enfant et SESSAD Frida Kahlo.

En 2009, Catherine Dupuis, directrice, crée le poste de coordinateur scolaire que Michaele occupe d'abord au sein de la Maison de l’enfant et depuis l’ouverture en 2016, au SESSAD Frida Kahlo. A l’origine de cette création de poste, il y a les difficultés rencontré au sein d'une école maternelle face au comportement parfois inadapté d'un enfant en inclusion, fréquentant par ailleurs la Maison de l’enfant.

Michi nous explique son rôle :

Je me déplace le matin dans les classes pour les enfants qui ont une notification de la MDPH pour le SESSAD Frida Kahlo afin de créer du lien entre les enseignantes, AVS (Aide Vie Scolaire), l’enfant et les parents. Je suis à l’écoute de tout le monde, observe, propose aux enseignantes et aux AVS des outils pour adapter leur façon de travailler avec les enfants du SESSAD.

Je peux aussi être aussi médiateur entre parents/enseignant/enseignant référent et entre AVS et enseignantJ’entretiens et je privilégie les liens existant et au besoin je les renforce. J’ai en charge quinze enfants entre deux et six ans. Le Temps scolaire varie pour chaque enfant. Certains fréquentent l’école deux demi-journées d’autres vont deux journées entières. La fréquentation dépend aussi de leur capacité d’adaptation, fatigue et de leur capacité à rentrer dans les apprentissages scolaires. Cet accueil se fait en complémentarité avec un accueil au sein de l’EAJE, et en fonction des prises en charge a l’extérieure (CMP, libéral ...)

Certains enfants sont déjà scolarisés quand ils arrivent au SESSAD, pour d’autres c’est un souhait des parents ou encore de l’équipe de l’EAJE /SESSAD, qui pense qu’une inclusion pourrait être bénéfique pour l’enfant et la propose aux parents. Le coordinateur de projet présente en présence de la psychologue le projet de l’inclusion aux parents pour avoir leur accord, et ensuite je me mets en lien avec l’enseignant référent du secteur de l’école pour organiser une rencontre avec la future école et tous les partenaires afin d'envisager le projet de la scolarité au mieux pour l’enfant.

Je fais un travail de coordination, c'est-à-dire que je me rends dans les classes, regarde, observe. Ensuite, en fonction de ce que j’ai vu, je suggère aux enseignants des axes, des approches en rapport avec la spécificité et les besoins de l’enfant : ses difficultés et ses points forts, ce sur quoi on peut s’appuyer pour avancer. Bien souvent ce n’est pas que les enseignants ne savent pas, c’est qu’ils n’osent pas. Je viens palier à cela, je rassure tout le monde dans sa pratique en donnant des pistes. L’inclusion repose à la fois sur la capacité à proposer et à s’adapter, à évoluer. 

Je participe avec le coordinateur de projet aux ESS (Equipe de suivi Scolarité) qui sont organisées par l’enseignant référent au moins une fois par an, ou plus si nécessaires. Le cadre de l’inclusion est défini par l’ESS (l’Equipe de Suivi de la Scolarisation) qui est adaptée aux besoins spécifiques de chaque enfant.




lundi 5 mars 2018

Mini séjour à la Mayotte.

L’équipe pluridisciplinaire du SESSAD Frida Kahlo (Anne –Sophie Souillard éducatrice spécialisée, Yoann Le Bail moniteur éducateur, Elya Elisabeth Psychomotricienne et Michaele  (Michi) Arnaud- Leclerc Coordinatrice scolaire et une stagiaire AMP) ont proposé un mini séjour de deux jours et une nuit en Novembre 2017, du samedi matin au dimanche âpres midi, sur le site de Montlignon dans le Pavillon des Albatros de l’ITEP Robert Commin qui accueille des enfants durant la semaine et qui a été mis à disposition pour le SESSAD Frida Kahlo. Le pavillon,lieu de vie sur un niveau et ouvert a été apprécié par les enfants et l’équipe encadrante. Sept enfants entre quatre ans et demi et cinq ans et demi sont partis.

L’équipe du SESSAD Frida Kahlo a constaté qu’une majorité des enfants a peu l’occasion de sortir de leur domicile. Les familles relatent régulièrement leurs difficultés de sortir au square ou de se rendre dans autre lieu public ou de se séparer de leur enfant.
De plus la majorité des enfants vit dans des petites surfaces en zone urbaine et n’ont pas l’occasion d’explorer d’autres horizons.

Ils ont découvert le parc de la Mayotte, la ferme Pédagogique le cheval et les Poneys. Les balades dans la forêt de Montmorency étaient pour certains une grande découverte, un espace de liberté et de parcours moteur. De plus nous avons eu de la chance, la météo était favorable (grand soleil les deux jours).


Au retour le dimanche soir les parents ont fait part a l’équipe du SESSAD que même si il n’était pas facile de voir partir leur enfant que cela avait été une expérience très riche pour eux et qu’ils accepteraient de nouveau si le SESSAD proposait  un autre week-end aux enfants.

Ce séjour est basé sur le rythme des saisons, il a commencé en automne. Il est basé aussi sur la régularité du lieu et des personnes.
L’équipe pluridisciplinaire prévoit un autre séjour sur le site de la Mayotte au mois de Février 2018, en hiver, en avril pour découvrir le printemps et cet été.
L’équipe pluridisciplinaire a le projet d’un séjour de quatre jours et trois nuits au mois de juin avec un autre groupe d’enfant du SESSAD sur la découverte au bord de la mer. Dans la région de « la Baie de la Somme » ou dans le  Pas de Calais.



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Maira Gall