mardi 8 janvier 2019

Histoires vivantes.


Christelle, Lorine, Léa et Lætitia proposent au sein de l’IME René Zazzo, sur le groupe Aquarelle, un atelier Histoires Vivantes. Cet atelier s’est construit progressivement, pour répondre aux besoins des enfants et des objectifs qui se dégageaient en prévision de projets à venir. A l’origine, elles lisaient des histoires lors de sorties à la médiathèque, mais il s’avéra que lire simplement des histoires était une bien pauvre façon de faire, qu’il y avait nécessité et moyen d’aller plus loin, de creuser dans ce sillon, pour donner une plus grande envergure à l’activité et en déployer des objectifs plus fins liées aux difficultés des enfants. Au même moment, au sein de l’équipe germait l’envie d’aller vers le théâtre avec les enfants, l’idée de mettre en scène les lectures fût vite adoptée.

Tous les jeudis, entre 12h00 et 12h30 deux groupes sont constitués. Le premier intègre les enfants qui comprennent plus vite, pour lesquels le langage est spontané et qui ont davantage de capacités motrices, alors que le second comprend les enfants ayant besoin de segmentation, pour lesquels il faut découper les différentes phases de lecture pour leur permettre d’accéder au sens. Pour les aider, des cartes qui reprennent les personnes des histoires ont été crées et servent de support à l’expression. Car cette activité à entre autre objectif d’amener vers d’avantage de compréhension.

C’est pour cela que les deux groupes ne travaillent pas forcément sur les mêmes histoires et qu’elles peuvent être travaillées plus ou moins longtemps en fonction des objectifs atteints, à savoir qu’elles soient jouées avec un maximum de pertinence et de vie. En effet, les enfants y jouent les personnages, les mettent en scène, miment, mettent du mouvement, du déplacement. Ils incarnent et s’incarnent au travers d’un dispositif qui intègrent et prend en compte le rythme et la sensibilité de chaque enfant au sein du groupe.

Au fur et à mesure de la tenue de l’atelier c’est manifesté de la part des enfants un rapport particulier à leur image et à la permanence de celle-ci. Une image de soi qui questionne pour certain d’entre-eux. Ils aiment que des vidéos de ces moments soient prises et veulent ponctuellement les revoir, les revivre. Ils se souviennent des dates où cela à été filmé et demandent à visionner des instants précis qu’ils aiment, où ils aiment se voir en train de jouer. Ce retour par l’image sur le corps est très important, structurant. Cela peut même avoir un effet apaisant.

© Le blog de la Mayotte
Maira Gall