Les années 70 sont marquées par
le départ à la retraite du père fondateur, Fernand Cortez. René Laborie devient
directeur général pour quelques années avant de partir à son tour en 1978. Ce
double départ signe la fin d’une époque. La direction de René Laborie s’inscrit
dans une réalité sociale pesante qui soumet La Mayotte à une réflexion
permanente, une remise en cause de ses acquis. La société est en mouvement et
il faut y inscrire la pensée déployée par F. Cortez. Il faut évaluer le chemin
parcouru et absorber les courants de pensés nouveaux pour avancer.
C'est J.P. Desmoulin leur succède. Homme
réfléchi, ouvert et accueillant aux idées des autres. Il est acquis à la
recherche, il ouvre l’institution sur l’extérieur. Ce qui apparaît alors comme
une révolution. Il est porteur d’une pensée à long terme et s’intéresse à La
Mayotte aussi sur le plan des enjeux institutionnels. Il est docteur en
psychologie, cela fait de lui un digne héritier de F. Cortez et de l’équipe de
psychologues qu’il avait modélisé.
J.P. Desmoulin intensifie ses
réflexions sur l’intégration scolaire et créée un appartement à l’extérieur
pour des enfants scolarisé en ville. Il pousse à la création d’une classe au
sein d’un établissement avec des professeurs venant de l’extérieur. Il prône
l’interdisciplinarité. Éducateurs et instituteurs font partie intégrante du
processus soignant.
Durant cette période, le champ thérapeutique évolue notoirement. On passe de la psychologie scientifique avec son cortège de tests et de QI à l’anthropologie psychanalytique telle J. Foessel, Psychiatre à La Mayotte, l’appellera. J.P. Desmoulin, tout à sa volonté d’ouverture, met en place une logique de soins externalisés. Cela se matérialise au sein de l’institution par le couloir des PPR, chaque psychiatre, psychologue, orthophoniste, psychomotricienne y a son bureau dans lequel il peut recevoir l’enfant.
Durant cette période, le champ thérapeutique évolue notoirement. On passe de la psychologie scientifique avec son cortège de tests et de QI à l’anthropologie psychanalytique telle J. Foessel, Psychiatre à La Mayotte, l’appellera. J.P. Desmoulin, tout à sa volonté d’ouverture, met en place une logique de soins externalisés. Cela se matérialise au sein de l’institution par le couloir des PPR, chaque psychiatre, psychologue, orthophoniste, psychomotricienne y a son bureau dans lequel il peut recevoir l’enfant.