L’activité est chapeautée
par Bachir, éducateur sur l’ITEP Laborie. Centrée sur la pratique du football
elle prend chaque année un peu plus d’envergure. Nous nous sommes entretenus
avec Bachir qui nous expose les grandes lignes de ce projet.
« A la base, il y
a de cela cinq maintenant, il n’y avait que les Baladins et les
Pastoureaux. L’idée était de créer une
activité à l’extérieur avec des jeunes issus de différentes structures pour
aller vers une nouvelle dynamique. Nous
avons pu bénéficier des installations du Cosmo Taverny qui met aussi à notre
disposition, les jeudis après midi de 14h à 16h, un éducateur diplômé du club
pour encadrer les entrainements.
C’est vraiment un
partenariat avec le Cosmo, dans le sens fort du terme. Ils nous soutiennent. Sans eux ça serait différent et n’aurait pas
le même impact. Depuis cette année le projet
est encore plus ambitieux. Nous emmenons 26 jeunes : des Korrigans et des
Pastoureaux de l’ITEP Commin, des Baladins de l’ITEP Laborie et des jeunes de l’ITEP
Marines.
Nous ne proposons pas
uniquement cette activité à des jeunes qui sont bons au foot. L’aptitude sportive n’est pas un élément de
sélection. Nous partons du projet de
l’enfant et c’est toujours intéressant de mélanger les niveaux parce que tout
le monde progresse. La motivation est
essentielle et permet de se dépasser, de s’entraider. C’est la cohésion qui
forme une équipe. C’est faire avec les points forts et les points faibles de
tous pour avancer.
Le tournois que nous
organisons en fin d’année est un moteur essentiel pour cela, c’est une
récompense, cela génère beaucoup de motivation. Les jeunes donnent le meilleur
d’eux-mêmes et laissent les conflits hors du terrain. Lors de ce tournoi ils joueront
contre d’autres clubs. Nous participerons également aux évènements Handisport
avec la fédération française de sport adapté.
Là ils rencontrent des enfants d’IME et d’autres ITEP. C’est un moyen de
multiplier les échanges.
Il faut que les jeunes
sortent, qu’ils fassent des rencontres. Le foot est juste un moyen d’y parvenir
et avec le sport collectif ils y arrivent en tant qu’équipe, c’est encore
mieux. Nous aimerions, cette année, équiper les jeunes avec la même tenue, mais
les fonds nous manquent. C’est important
de porter le même maillot, ça fédère, ça crée du lien, une force. C’est de cette force dont ils ont besoin pour
dépasser les difficultés de la vie et quand on leur donne les moyens ils y
parviennent. Tous les ans, en fin d’année, ils me demandent si on va
continuer. Ils sont dans l’envie, dans
la perspective et du coup ils sont à l’origine de l’ampleur toujours plus
grande du projet. »