Ce projet qui s’inscrit
sur toute l’année comprend 10 enfants du groupe des Korrigans de l‘ITEP Robert
Commin. Il se déroule tous les jeudis après midi de 13h30 à 16h00 et est
encadré par Mickael (éducateur), Amandine (éducatrice) et Arnaud (professeur
des écoles).
« Nous sommes en
train de constituer deux groupes de cinq enfants, explique Mickael. Pour l’instant nous cherchons le bon
équilibre. Il doit y avoir dans chaque
groupe des éléments pouvant être moteur et plus autonomes et des enfants pour
lesquels il est encore compliqué de se repérer ou qui manquent de confiance en
eux.
Nous avons pensé cette
activité en plusieurs étapes. Dans un
premier temps il s’agissait de se familiariser à l’utilisation de la boussole
et à la lecture d’une carte. C’est
pourquoi nous avons débuté par des chasses aux objets dans la Mayotte, un lieu bien connu des enfants et dans lequel
ils ont leurs repères : débusquer un arbre particulier, une sculpture, un lieu spécifique …
A la suite de quoi,
nous sommes sortis de ce cadre rassurant pour commencer à explorer les
alentours, les chemins forestiers en lisière de forêt pour ensuite quitter ces
sentiers et pousser plus loin. C'est-à-dire, commencer à perdre les repères et n’avoir plus que la
carte, la boussole et le collectif comme outil sur lesquels s’appuyer pour se
diriger. Puis, nous avons poussé encore plus loin encore.Nous avons investi les espaces urbains
proches. La ville de Montlignon, en
l’occurrence. Il s’agissait de parvenir le plus vite possible à l’église de
Montlignon en respectant des passages obligatoires par plusieurs étapes.
Mais nous voulons aller
encore plus loin, multiplier les expériences. Pour cela, les vélos que nous allons acquérir sont un outil important,
et nous remercions Les Amis de la Mayotte de nous avoir soutenu
financièrement. Les vélos permettront
d’aller plus loin et plus vite, de parcourir de plus grandes distances et de
continuer à mettre en avant l’aspect sportif de l’activité. Nous avons
également le projet d’organiser une chasse aux monuments célèbres sur Paris
pour utiliser les transports en communs.
En fin d’année nous aimerions
proposer aux enfants une sorte de Koh Lanta. Il y aurait des activités sportives opposant les deux équipes. Nous avons contacté Cédric de Koh Lanta. Il suit notre projet et pourrait
éventuellement en être le parrain. Cela
serait bien qu’il vienne nous voir. Cela
serait très valorisant pour les enfants.
La course d’orientation a de nombreux intérêts, mais le plus attrayant est l’aspect ludique. C’est très important. Cela peut paraître un peu naïf, mais la joie est
un outil éducatif très intéressant qui n’est pas si souvent mis en avant.
Quelle joie de courir et de marcher à travers la forêt et de partager ce
plaisir ! Les enfants, pour l’activité, sont munis d’une boussole et d’une
carte. Ils doivent aller d’un point à un
autre, en terrains variés, le plus souvent inconnus et en principe, en se
déplaçant rapidement, car cela reste une course. L’idée de compétition perdure, mais elle se
décline sous une autre forme que dans la pratique du sport. Les enfants ne s’opposent pas directement,
ils se confrontent en premier lieu à l’environnement, à l’espace dans lequel
ils doivent évoluer et traverser.
Le projet essentiel de
la course d’orientation et d’apprendre à se repérer dans l’espace et dans le
temps. Nous voulons développer l’autonomie, l’estime de soi, l’esprit d’équipe
et d’entraide. La frustration aussi,
puisqu’il s’agit d’une quand même d’une compétition. Il y a des gagnants et des perdants. »
Les cartes utilisées
pour la course d’orientation sont plus détaillées et plus précises que les
cartes topographiques et les légendes ne sont pas les mêmes. Elles indiquent clairement les obstacles
pouvant survenir lors de la course. Les
détails perçus au niveau de l’œil et la pénétrabilité de la forêt. Les cartes sont généralement produites par
des bénévoles, voire des entrepreneurs aux échelles 1/4000, 1/5000, 1/10000 et
1/15000. Elles possèdent également un code couleurs spécifique.