Le groupe des Korrigans a pu profiter de l’invitation de Stéphane Joudren pour passer une journée à Marcoussis, centre d’entraînement de l’équipe de France de rugby et assister au match opposant les Iles Fidji à la France. Lors de cette journée ils ont pu assister à divers ateliers. Peut-être les prémisses d’une possible participation au Challenge Inter-ITEP de rugby qui se déroulera du 14 au 16 juin à Chateauroux.
lundi 17 décembre 2018
Il était une fois ...
A l'occasion des 70 ans de la Mutuelle la Mayotte, la réalisatrice Marilou Peral est partie à la rencontre d'enfants et de professionnels pour nous faire découvrir l'histoire de cet organisme, depuis sa création en 1948.
lundi 10 décembre 2018
MAO et Djembés chez les Korrigans.
Mickaël, éducateur au sein du groupe des Korrigans propose cette année
un atelier de musique assisté par ordinateur. Par ailleurs, il co-anime avec Marvin
(éducateur) un atelier Djembés. Nous nous sommes entretenus avec les 2
professionnels.
Mickaël : « Je suis parti du thème travaillé en classe
avec Arnaud, leur professeur : La mythologie. J’ai demandé aux enfants de
créer leur propre mythologie. Nous avons discuté et à partir de certains
mots clefs que je proposais, une histoire originale est née. Je leur ai proposé
après cela d’illustrer cette histoire, de faire des dessins, des grandes
figures qui la peuple pour déployer l’imaginaire.
La seconde étape du travail est la création de petites boucles
musicales (grâce à un logiciel informatique ?) qui expriment les sentiments des enfants
vis-à-vis de l‘histoire. Chaque enfant a sa musique. Une musique qui le
satisfait.
L’étape suivante sera la lecture de l’histoire ainsi produite, avec en
fond sonore les boucles musicales. Comme les enfants ne sont pas trop à l’aise avec le micro pour
l’instant, nous faisons des petits jeux pour nous familiariser avec cet outil
et ne plus être intimidé. Nous faisons des jingles de journal radio et nous nous
écoutons ensuite pour aller vers une meilleure diction. L’objectif est aussi de
les amener à faire attention aux mots qu’ils utilisent, qu’ils gagnent en
confiance et se sentent valorisé.
Au final j’aimerais que les
enfants s’enregistrent lors des ateliers cuisine ou lors d’autres activités.
C’est ce que nous faisons déjà lors de l’atelier Djembés que Marvin anime. Nous
enregistrons pour écouter ce que nous faisons et le corriger. Avec
l’enregistrement on entend immédiatement les possibles manques de cohérence, ou
les rythmes qui ne se suivent, la cacophonie.
Je défends une approche Ludo pédagogique et interdisciplinaire à travers
la musique. Je pense que la musique peut résorber et désamorcer de nombreuses
situations complexes ou tendues. »
Marvin :« Cet atelier vise à sensibiliser les jeunes
à la musique, à une musique prise dans la tradition et la culture. Pour
l’instant nous découvrons le Gwoka.
Le Gwoka est une musique
traditionnelle des Antilles. Cela veut dire le gros tambour. C’est un dérivé
des musiques africaines et des musiques des esclaves. Généralement cette
musique commente des moments de la vie quotidienne, mais elle peut être
contestataire. C’est pour cela que pendant les années 60 elle a pu être
interdite et les Lèwoze, lieux où les
gens se réunissaient pour danser et jouer, fermés.
Ce que je cherche à faire à partir de cette musique, comme de toutes
les musiques que nous étudierons au cours de l’année, c’est de développer la
culture et les compétences musicales des enfants. Je veux aussi qu’ils
apprennent à écouter la musique et s’écoutent eux-mêmes en passant à la
pratique. Je leur demande donc d’écouter des morceaux, d’y être attentif et de
tenter de les reproduire. Objectif
premier : dynamiser la confiance en eux, en leur capacités et savoir
relativiser en cas d’échec.
Dans le Gwoka il y a sept rythmes. Actuellement nous nous penchons
principalement sur l’étude de quatre de ces rythmes :
- Le Toumblak
- Le Woulè
- Le Pajanbel
- Le Kaladja
Ce sont des termes créoles.
Chaque enfant à un Djembé à sa disposition. Les gros Djembés produisent des
sons graves et les petits des sons aigus. Ce qui veut dire qu’en fonction de
son instrument on tient une place particulière, mais tous doivent suivre le
marqueur, celui qui donne le rythme.
De pouvoir enregistrer avec Mickaël nous aide à trouver l’harmonie, à
pouvoir faire ensemble et corriger nos erreurs parce que nous pouvons tout de
suite nous écouter. »
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